La fête ne reviendra pas, la flamme n’a pas été assez vigoureuse. Elle s’est éteinte, sans même qu’on la souffle, juste épuisée.
C’était un soir, c’était une nuit. C’était l’inconnu et ce fut une fête. Charnelle. Les amants de hasard furent un couple, presque, pour un jour, pour un mois, pour mille ans si l’on voulait. C’était la fin de l’hiver, presque le printemps, presque.
Presque. Presque. Tout presque fut.
Et notre histoire fut presque un amour. Il nous reste des instants, fugaces, comme cette fête que tu m’offris, ce soir là, il y a un an, il y a mille ans. Si la vie n’était pas une chienne, si je t’avais rejointe quand tu me le demandais, nous célébrerions ce soir l’anniversaire de cette première nuit que nous partageâmes dans un même lit. Ce serait une nouvelle fête, plus douce, plus sentimentale. Je t’aurais offert un diamant peut-être, ou l’émeraude qui irait à ton teint, à moins qu’un discret saphir n’eût été l’objet de mon choix. Nous aurions bu ensemble ce vin, ce cristal dont nous avons parfois parlé, toujours rêvé. Tu comprendrais si tu lisais ces mots…Qui sait si nous ne serions pas retourné en ces lieux, rares, où nous avons accepté l’amour.
Mais cela n’est pas. Ce soir, mon esprit me renverra le souvenir de cet autre soir, heureux. Un an déjà. Je sais que tu n’y penseras pas, que tu veux l’oublier, vivre sans moi et être heureuse.
Pardonne moi, aujourd’hui je t’aime. Et tous les ans, à cette date, en ce jour voué à un saint que je ne peux ignorer, tu sais pourquoi, je t’aimerai.