Lyonnel Groulez n’existe pas, c’est entendu. Il fallait bien commencer par là. C’est un nom qui est apparu lorsque j’ai voulu publier sur internet un récit largement issu d’une expérience personnelle. J’ai écrit ce roman, puisque c’est ainsi que je l’ai défini, par nécessité et sans penser à une éventuelle publication, que ce soit sous une forme classique ou autrement. C’est seulement quand j’ai décidé que la dernière phrase était écrite que j’ai ressenti le besoin de le monter, qu’il soit lu. J’ai créé un blog spécialement pour le publier.
Et puis, une fois ce récit terminé, j’ai éprouvé le besoin de commencer un autre roman, un vrai roman cette fois, qui ne puise pas ses détails dans la réalité. Ce roman, c’est « crime passionnel ». J’ai commencé par en proposer des extraits sur le blog qui existait.
Seulement, cet espace, j’en ai fait depuis un vrai blog, où j’écris des articles quotidiens, parfois en rapport avec le roman pour lequel il a été écrit, parfois en rapport avec l’actualité, ou avec des évènements que je vis, parfois enfin il s’agit juste de mots que j’ai envie d’écrire et d’afficher. Cela ne laisse pas beaucoup de place pour cet autre roman que je continue d’écrire.
Alors, je me suis décidé à créer un autre blog qui sera organisé pour publier « crime passionnel » au fur et à mesure, quand je déciderai que les chapitres sont dans un état qui le permet. J’ai commencé par les deux premiers chapitres, même si je suis loin d’être satisfait de ces textes, mais il fallait bien commencer. Sans doute vais-je créer d’autres rubriques pour proposer aussi des textes isolés que j’ai envie de partager. Ce n’est pas que je sois convaincu de leur qualité, mais c’est ainsi, je ne veux plus les garder pour moi.
Souvent, je me dis que si j’avais eu internet il y a trente ans, j’aurais fait d’autres choix, j’aurais peut-être écouté quelques phrases écrites à quinze ans et que j’ai, comme l’homme que l’on suit dans « crime passionnel » oubliées pour succomber au mirage de ce que la société appelle la « réussite ».
Aujourd’hui, tout est différent. Je ne cherche rien en créant ce blog, en y proposant des textes. Si quelques uns prennent plaisir à lire les textes, ou simplement y trouvent un intérêt, cela me suffit. Je me contrefiche de la reconnaissance officielle, comme je me contrefiche des esprits grincheux qui diront que je ferais mieux de laisser tout cela dans un tiroir.
L’autre blog, celui du roman « addiction » m’a permis de découvrir des textes que j’aime, d’entretenir parfois avec leurs auteurs des relations épistolaires, de leur déclarer, mais c’est un cas isolé, mon amour. Mon amour pour leurs mots, bien sûr. Encore que… Les mots ne sont-ils pas l’expression de l’âme ? Dans la vie, on s’arrête sur un visage, sur un corps et on tombe amoureux d’une femme dont on ne sait rien. Ici, c’est l’âme qui est exposée. Au fond, pourquoi ne pas être amoureux aussi, d’une autre façon. Surtout en sachant que cet amour restera platonique et lointain.
Celui-ci, je n’en ferai pas une promotion effrénée, je ne rechercherai pas l’audience. A vrai dire, seuls devraient y arriver quelques curieux qui seront passés par l’autre, pour lequel je n’ai d’ailleurs pas trop fait de retape non plus mais enfin, il a quelques fidèles. C’est un peu idiot car c’est celui-ci qui devrait logiquement accueillir ce que j’écris chaque jour. Mais voilà, l’antériorité est à l’autre, je n’y peux rien. Je vais donc continuer de l’utiliser et j’y annoncerai la publication d’autres textes ici. Il n’est même pas impossible que je finisse par déménager « Addiction ». Rien n’est décidé.
Rien du tout ! Et si l’envie me prend de publier une recette de cuisine après un récit de voyage, qu’est ce qui va m’en empêcher ?