Naître, mourir. Voilà ce que nous avons tous en commun, mais entre les deux ?
Que reste-t-il ? L’amour est vague, est-il en vie seulement. Mourir, mais à quoi bon ? Si encore mourir donnait l’espoir mais la vie est ingrate comme la mort. Mes vies antérieures se sont évanouies, je n’ai plus peur des camions militaires. D’ailleurs, il n’y en a plus.
M’a-t-on fusillée pour l’amour de la liberté ou celui des allemands ? Ou pour l’illusion d’avoir vécu ?
Dans cette vie ci, les illusions se sont perdues. Il ne reste qu’une femme si belle sur un quai de gare, inconnue évanescente, aperçue et aussitôt perdue, comme la vie qui fuit.

La rate de Paris |
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