Les écrits de Lyonnel Groulez, romans, récits, et textes divers
Est-ce le dernier soubresaut d’un amour qui refuse, obstiné, de mourir complètement et de basculer dans le néant d’où, peut-être, il n’aurait jamais dû surgir ? Tout Paris me ramène à toi, oui toi qui m’a donné ce retour inespéré d’une jeunesse hélas illusoire puisque tu n’es plus là.
Aussi bien le métro qui brinquebale que le ciel trop bleu de ce printemps qui a refusé d’attendre pour vieillir en un été qui s’éteindra pourtant en automne, quand encore une fois tout me rappellera que tu n’es plus celle qui je retrouvais. Les murs trop blancs sous un soleil d’une saison trop rapide m’aveuglent comme hier quand tu me répondais, quand tu acceptais mon amour.
Mais faut-il encore penser à cet amour ? N’est-ce plus qu’une nostalgie de quelques journées et de si rares nuits où tu laissais négligemment tes jambes croiser les miennes, nos mains se retrouver sans que nous y pensions et ta voix se glisser en moi.
Je sais qu’il est loin, mais Paris me tient à toi. Nous l’avons méprisé ensemble quand il était encore temps. A Saint Germain des Près ou devant Notre-Dame, la folie de toi m’a encore repris, tu le sais et tu vas l’ignorer.